Ch.4 - Villegiature et Voyage   

A. Villas et Jardins.

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Aux abords de Pompéi ou Herculanum, les riches familles possédaient des maisons de plaisance (suburbana) et des jardins d'agrément (horti) ; mais la mode la plus répandue est celle des villas à la mer ou à la cam­pagne (villae urbanae).
Elles sont construites d'après des plans les plus fantaisistes et les plus originaux, décorées d'or, d'ivoire, de marbres rares, de porti­ques, de statues, enrichies de bibliothèques, de salles de bain, ornées de jardins aux essences rares, avec fontaines et jets d'eau. Au littoral, certaines d'entre elles ont leur propre embarcadère et l'on se baigne dans le tepidarium ... en regardant la mer. D'autres sont toutes entourées de triclinia, de telle sorte qu'on puisse suivre ou fuir le soleil dans sa course. Beaucoup de Romains essayaient de trouver, dans leur villa, un contact simple avec la nature ou le silence propice à la réflexion, à l'étude. Que l'on songe à Horace, à Cicéron, à Pline :
Je m'imagine être à cent lieues de chez moi, dit ce dernier. J'y trouve surtout un singulier plaisir dans le temps des Saturnales, quand tout le reste de la maison retentit des cris de joie, que la licence de ces fêtes excite chez les domestiques. Ainsi, les études ne troublent point les plaisirs de mes gens, ni leurs plaisirs, mes études.

B. Les Voyages

Quoique Rome n'ait pas connu de grands explorateurs, on peut dire pourtant que les Romains furent de grands voyageurs, surtout sous l'Empire, grâce au réseau routier, à la paix, à la réduction du brigandage.

B1. Quelles etaient les raisons de ces voyages ?

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L'attraction des centres de culture : Athènes, Rhodes, Antioche, Alexandrie, Trêves ... Un jeune Romain de la classe aisée com­plétait sa formation par « le voyage d'Athènes » (c'est-à-dire en Grèce).
—   Les déplacements officiels de magistrats, de fonctionnaires, d'officiers et de soldats, de fondateurs de colonies. Chacun était muni du viaticum ou indemnité de voyage, payée par l'Etat. Sous l'Empire, on arrivait même à se faire octroyer une mission fictive et à voyager ainsi, « aux frais de la princesse », à titre de legatus !
—   Les affaires personnelles : négociants, commerçants, mar­chands d'esclaves, professeurs, comédiens, ... ou, plus rarement, les voyages de tourisme dans les sites historiques ou naturels (Alpes, pyramides d'Egypte, jardins de Sémiramis à Babylone, Phare d'Alexandrie,...).

B2. Les Moyens de Locomotion

Le voyageur va entreprendre un voyage en Italie avant de s'embarquer pour la Grèce, où il compte achever ses études.

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VOYAGE PAR TERRE

Il revêt le costume de voyage : manteau à capuchon, chapeau à larges bords ; il attache sa bourse (marsupium) à la ceinture et se munit d'un gourdin : ce n'est pas le bâton fourchu que le voya-seur pédestre pose sur l'épaule après y avoir suspendu ses menus bagages (sarcinae) ; il a confié ses malles (impedimenta) à un char­retier, et c'est d'un vrai gourdin qu'il s'arme pour faire face aux brigands (latrones, sicarii) qui infestent les routes et attaquent sou­vent les voyageurs jusque dans les auberges (mansiones, cauponae). Bien souvent, d'ailleurs, il sera accueilli par des amis (hospites privati) auxquels la famille de Marcus vaudra, quelque jour, la réci­procité.
Les moyens de locomotion, dont Marcus peut disposer, sont :
des véhicules porta­tifs, litière (lectica) ou chaise à porteurs (sella) ; des véhicu­les tractés, attelages à deux roues (car-pentum ) ou à quatre roues (raeda).
Marcus choisit la raeda, mais il est fort déçu en apprenant la lenteur avec laquelle se déroulera le voyage : moyenne de 60 km ... par jour ! Il aura le temps d'admirer le paysage ! Et, s'il allait à cheval, sa vitesse ne serait guère plus grande.

VOYAGE PAR MER

Au moment de partir pour la Grèce, il n'embarquera pas dans un de ces longs bâtiments de guerre qu'on manœuvre à la rame et qui sont assez rapides ; il ne disposera que d'un de ces cargos ronds (navis oneraria) et à voiles, qui, par temps favorable, filent 5 nœuds (9 km. à l'heure) ! Quand arrivera-t-il au Pirée ? Nul ne peut le lui dire : cela dépend du vent et aussi des pirates ! Que voilà un voyage passionnant ! Pourvu qu'on en sorte et qu'on ne fasse pas naufrage : ce serait si triste de mourir loin des siens et de rester insepultus, âme errante chargée de taquiner les vivants aussi longtemps que la dépouille roulera au fond des océans.

C.  La Correspondance

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L'organisation de la technique postale qui, pour un prix modique, expédie nos lettres jusqu'au bout du monde en un temps record, fe­rait se pâmer d'admiration le jeune romain de Pompei ou Herculanum,  et ses amis. Le papyrus et le parchemin leur coûtaient fort cher ; les courriers (tabellarii, celeripedes) et autres services postaux, privés ou publics, étaient eux aussi très dispendieux, et y mettaient le temps (60 km. par jour — 150 pour la poste impériale). Aussi les relations épistolaires furent-elles plutôt rares.
En ville, on échangeait des tablettes de cire blanche (tabulae, cerae). Souvent le destinataire répondait au verso : c'était une sorte de carte-réponse payée. Pour la correspondance lointaine, on uti­lisait le papyrus et le parchemin : lettres roulées, scellées et ca­chetées.
En tête de ses lettres, l'on indique son nom et celui du desti­nataire, tout en utilisant une des formules de politesse, pour lesquel­les, à l'inverse de ce qui se passe chez nous, les abréviations sont d'usage courant :
S = Salutem. ___S. D. = Salutem dat ou dicit.  __S. V. B. E. E. V. = Si voies, bene est ; ego valeo.__La formule finale se résume en un mot, un souhait: Vale !

D.  Routes et Aqueducs

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Les voies carrossables y sont l'exception et n'ont rien de comparable aux belles routes romaines.
La construction des routes est un des chefs-d'œuvre du génie pra­tique de Rome.
La route romaine se caractérise d'abord par la recherche de la ligne droite : faut-il construire des œuvres d'art ou creuser le sol, peu importe, l'essentiel est d'épargner la distance, tout en évitant les montées fatigantes et les descentes abruptes.
On recherche toujours le sol ferme, de pré­férence la roche ; puis, sur un lit de pierres, s'élève un véritable mur allant de 1 m. 50 à 2 m. 50. La couche supérieure de béton, par­fois pavée de basalte, est bombée au centre afin de faciliter l'écoulement des eaux ; deux trottoirs suivent la route.
Quelle était la largeur de ces routes ? En général, elles permettaient à deux chars de se croiser (de 4 à 5 m.) ; aux abords des gran­des villes, elles s'élargissaient jusqu'à 12 m. A intervalles réguliers, on posait de hautes pierres ou marches pour permettre de monter à cheval ou en voiture. Des bornes milliaires (mille passas) donnaient au voyageur une idée exacte des espaces parcourus.
En Italie, Rome était le centre des routes principales : citons la via Appia (Rome-Brun-disium), la via Flaminia (Rome-Rimini), la via Aurélia (Rome-Massilia).
Le problème de la captation et de l'adduction des eaux était des plus importants pour les grandes cités antiques. Ici encore, les Ro­mains se surpassèrent. Ik posaient, sur de massifs piliers et arcades, soit des canaux maçonnés, soit des tuyaux de plomb, soit des tubes en poterie.
Le plus grandiose des aqueducs romains est le Pont du Gard, qui mesure 48 mètres de haut et 269 mètres de long au niveau de la 3e arcade (19 avant J.-C.). Pourtant, les aqueducs de Rome sont les plus longs : aqua Appia (312 av. J.-C.), aqua Marcia (144-140), aqua Iulia (33 av. J.-C.).
Les eaux ainsi amenées étaient déversées dans des piscines d'épu­ration ou dans des châteaux-d'eau (castella). Il y aurait eu 247 châ­teaux-d'eau à Rome pour le service des bassins publics ou les mai­sons particulières ; aucun n'a été retrouvé. Par contre, de longs tronçons d'aqueducs peuvent encore être admirés dans les environs de la Ville.

Conseillons de  visiter le chapitre22 :   Aqueduc Vesuvien...  



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